Vous voulez du Wahou ! Vous voulez du Bang ! Alors, jetez vous sans modération sur le récit suivant. Christelle nous plonge le temps d’un marathon dans la ville qui ne dort jamais. Sillonnez avec elle les artères principales, escaladez les buildings et surtout be light, be light ! Bon sang qu’on aimerait y être. Some day…
Allez ! Je me lance.
New York, il y a très longtemps que j’y pense, plutôt que j’en rêve. Les buildings, les rues américaines, et… le marathon. Eh oui, Lorsque Franck et Joëlle sont partis courir le marathon il y a trois ans, Ils m’ont fait rêver et donné envie.
Mes quarante ans approchant, c’est décidé je vais partir à New York !!! Je propose le voyage à Loïc, qui hésite un peu car l’avion et lui… Alors, je lui propose de courir le marathon. Loïc, qui est un vrai compétiteur, accepte. YES!!! J’en parle à Franck et Joëlle qui sont forcément de la partie. Pour cause de tendinite, on reporte le voyage d’une année. C’est pas grave…
Préparation
La suite : Marathon Nice Cannes 2013, qui ne se passera pas comme on l’espérait (vent, mal de dos), Marathon de Paris 2014 pour lequel je déclare forfait car toujours mal au dos, un mémoire qui me cloue sur une chaise pendant 5 semaines sans entrainement, jusqu’au 31 août. Déçue de ne pas avoir déposé mon mémoire à temps, j’ai hâte de recourir. Il faut que je me défoule. Et c’est parti pour 9 semaines d’entrainement… Avec Joëlle, on décide même, dès la 2ème semaine d’entrainement, de participer au TCO, sortie longue de 18 km qui se transforme en un semi-marathon de 2h45. Ça commence fort !!! Les semaines s’enchainent et j’ai de bonnes sensations.
15 jours avant le marathon, j’ai de nouveau mal au dos, un bouton de fièvre, suis fatiguée. Je cours chez Martin. Il commence à me connaitre : je viens le voir avant chaque marathon. Mais cette fois-ci, il m’envoie chez le kiné : mon dos est en fait tout contracté. Se stresser pour un marathon quand même ???!!
En réalité, il n’y a pas que moi qui stresse. Loïc commence aussi à développer des pathologies venues d’ailleurs : la dernière c’est un truc qui bouge dans sa cheville et qui le fait souffrir quand il marche. Un soir, Franck et Joëlle le rassurent du pire qu’ils peuvent. Trop drôle.
Jour du départ
Valise, bisous aux enfants avec la larme à l’œil et c’est parti pour l’aéroport. Franck choisit le mauvais Copilote, celui qui commence à téléphoner lorsqu’il faut trouver le bon parking. A l’aéroport : alerte au colis perdu. Keep cool !!… Loïc commence à se tendre, Franck exerce ses talents de négociateur pour nous dégotter 4 places côte à côte car Joëlle ne veut pas rater le décollage de Loïc. Moi je suis en train de me dire que je vais traverser l’atlantique!!! Décollage réussi et vol sans encombre. Le soleil ne se couche jamais en direction des USA. Atterrissage à JFK. Ca y est on est arrivé. L’accueil des américains est très chaleureux, la banane (je plaisante). Ça dure des plombs!!!
Arrivée à l’hôtel avec nos copains Thomas Cook. On nous attribue une chambre déjà occupée. Nous avions réservé une chambre de 4, pas de 6!! Finalement, Bobby nous a trouvé une chambre assez rapidement. Dodo bien mérité.
Vendredi
Petit déjeuner américain. Tour en bus dans Manhattan puis retrait des dossards, après 1 km de queue. Super accueil. Cool. Enfin les dossards !! Trop contente. Poursuite de notre visite de la ville pour finir sur Time Square de nuit. C’est fabuleux, incroyable. On pense à Paris mais c’est incomparable. Cela n’existe pas en France.
Samedi
On continue nos visites : Grand Central Station, Chrysler Building, on aperçoit la statue de la liberté. Il commence à pleuvoir et Franck achète un parapluie à 1 $ les 100 mètres : à 6 $, il a tenu 600 m juste le temps de voir les fontaines, qui commémorent les tours du Wall Trade Center. Petit sourire sur un lieu émouvant. Poursuite de notre marche vers un resto français « le Parigot », ça ne s’invente pas. Puis, passage obligé dans le magasin Converse que l’on a dévalisé. Repas du soir à base de pâtes, mais pas au Pasta Papa. De retour à l’hôtel, on accroche nos dossards sur les maillots, préparation de notre sac pour l’après marathon. On s’endort facilement.

Dimanche : le marathon
Réveil 4h30. Préparation qui s’éternise. Joëlle commence à stresser. Petit déjeuner à l’hôtel. Grandiose. On aurait dû se lever plus tôt !! Le personnel de l’hôtel nous annonce un temps « windy ». Joëlle stresse réellement. Je checke mon équipement : chaussures, short, maillot, dossards, manchons, montre. Non. J’ai oublié ma montre ! Franck va encore se moquer de moi !! Je cours prendre l’ascenseur car Loïc est dans la chambre. Mais lorsque j’arrive à la chambre, il est déjà parti. Au point de RDV, Loïc a ma montre. Sauvée.
6h00 : le bus nous amène sur le lieu du départ : Staten Island. Arrivés vers 7h. Là on découvre un camp de « réfugiés marathoniens ». On passe sous un portique électronique car, dans le règlement, les armes à feux et feux artifices sont interdits. Prudents, ces Américains. Loïc qui devait ressembler à un vrai terroriste a été contrôlé une seconde fois. MDR. On trouve notre sas, distribution de bonnets, bienvenus par ce temps sec et venteux (on a chacun 3 épaisseurs de vêtements sur le dos), distribution de café. On passe le temps entre boire, manger et aller aux toilettes. Cela nous a pris environ 4h, juste le temps de déposer nos affaires au camion UPS et de prendre le départ.
10h55: on rentre dans le SAS, on avance puis on commence à entendre « New York, New York » de Franck Sinatra. Grande émotion, excitation. Ca y est on va partir. Top départ. C’est parti. On monte le pont de Verrazano. Le vent nous déporte. On aperçoit de loin les buildings de Manhattan (point d’arrivée) puis on redescend. Traversée de Brooklyn, musique, ambiance. J’ai failli m’étrangler avec l’émotion. J’ai une pensée pour mes filles, mes proches et mes amis. Quelle chance de participer à ce marathon !!! Cet instant passé, allez ! il faut profiter, profiter des mains tendues des Américains, des « Allez la France ! », « Allez les Bleus ! », de la musique qui nous porte (Rocky).
Au 15ème km, j’ai l’impression d’en avoir couru 5. Gel tous les 40 min. Impec. Le pont de Queensboro tant attendu arrive : Joëlle et Franck nous avaient dit : ce pont n’en finit pas. C’est difficile mais on s’accroche. 25ème km, Joëlle décroche un peu. Moi je suis bien. Je dis à Loïc que je vais l’attendre. Il part la rechercher. Il revient seul, me dit qu’elle est mal mais que c’est la course :((( Les larmes me montent et je pars. On a fait le même entrainement pourtant !!!
Les miles défilent, je trouve que psychologiquement c’est moins dur les kms !! N’importe quoi !!! Il y a toujours les encouragements, des spectateurs proposent des quartiers d’orange. La 5ème Avenue est longue, faux plat montant. Je m’accroche. Loïc m’encourage. Entrée dans Central Park. Soleil dans les yeux, je n’ai rien vu jusque la dernière ligne droite. Je sais que l’on est proche des 4h30. On accélère sur les 2 derniers kms (10km/h) et arrivés en 4h33. L’émotion me monte et de nouveau je n’arrive plus à respirer. Je cris « Help » (personne ne vient) puis tout redevient normal. Loïc se fout de moi mais est très fier du temps. Médaille, sac de ravitaillement puis on récupère nos affaires. On attend Joëlle et Franck. Ils arrivent heureux malgré la galère des derniers kilomètres.

Un TRÈS TRÈS grand marathon. !!! Je le recommande à tous. Si un jour vous avez l’occasion, n’hésitez surtout pas.
Pour finir, avant de remonter dans l’avion qui nous ramènera, nous avons marché 21km le lendemain du marathon. Séance décrassage. Mais cela valait le coup: Rockefeller Center, pont de Brooklyn. East Side River.
Merci à notre guide bien aimé !!!
J’ai vraiment passé un super moment avec Joëlle, Franck, moment que je ne suis pas prête d’oublier et surtout un marathon avec Loïc (je crois que cela ne se reproduira plus :)))
Christelle
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