Voilà, après 12 semaines de préparation intensive, c’est enfin le moment de vérité. J-2, tous les participants rescapés (5 sur les 22 participants prévus resteront à quai) se retrouvent à la gare de Calais. l’atmosphère est quelque peu potache, dans l’esprit week-end entre potes. Martin nous livre son récit :
Dans le train, l’ambiance est décontractée. Forcément, on parle de la course : tu vas partir à quelle allure demain ? Tu prends ton 1er gel au combien ? Les anciens donnent des conseils aux rookies : « part à l’allure marathon que tu as travaillé à l’entrainement et surtout pas plus vite sinon tu risques de le payer très cher » …
Arrivés gare du Nord nous partons directement à l’hôtel situé à Pigalle pour déposer les bagages. Sur le chemin, des salons de massage à foison… C’est tentant un massage des membres pour préparer l’événement; mais non ! Ici on ne pratique pas ce genre de massage ;-).
Ensuite direction le restaurant ; au menu, des pâtes bien sûr ! (et même de la bière pour les moins sérieux des coureurs ;-)).

Après une belle pause déjeuner, nous partons récupérer les dossards au marathon-expo porte de Versailles. L’attente n’est pas longue. En moins d’un quart d’heure, tout le monde détient le précieux sésame. Le cadeau cette année est …une lampe frontale ! Ca doit être la patte Schneider Electric. S’ensuit une balade d’une heure au cœur des stands pour voir les dernières nouveautés : vêtements techniques, chaussures, gadgets… il y en a pour tous les goûts.
Retour à l’hôtel et petite sieste pour certains avant de rejoindre les Champs-Elysées à 19h pour le désormais traditionnel restaurant Pastapapa. Une petite marche digestive sur les Champs-Elysées (ponctuée de « PAUSE SHOPPING ») viendra clôturer cette courte soirée : en effet, le marathonien mange tôt et se couche tôt pour être en forme le lendemain (enfin, il essaye de se coucher tôt… le stress, le bruit de Pigalle un samedi soir n’aident pas vraiment à passer une nuit parfaite. Qu’importe, le coach nous a expliqué que ça n’était pas la nuit la plus importante).

The D-DAY
Après avoir englouti leur petit déjeuner relativement tôt ; seuls dans leur chambre pour certains ou en groupe dans la salle de l’hôtel pour d’autres, on se retrouve à 7h15 au pied de l’hôtel. Pendant la nuit, des fêtards ont décoré l’entrée de l’hôtel de belles galettes… de vomis ! Attention ou vous mettez les pieds 🙁
Comme chaque année, le métro est bondé de coureurs. On doit forcer pour pouvoir monter ; on est tous les uns sur les autres. Ça nous met dans l’ambiance. On sent la pression monter doucement. Moi qui ne cours pas, je me surprends à ressentir un peu de stress. Pour autant, on ne cesse de plaisanter. Et ce stress est finalement partagé par tout un groupe et donc bien plus facile à gérer. On se retrouve tous une dernière fois avant l’entrée dans les sas. On s’encourage mutuellement ; photo souvenir puis c’est l’heure des adieux.
Nous sommes plusieurs supporters du WRC : Carole, Aline, Marlène et moi suivrons les coureurs partis dans le sas 3h15 tandis que Virginie et Jérôme suivront plutôt le sas 3h45.
Marlène nous a concocté un programme d’enfer : on ira à proximité de Bastille au 5ème kilomètre pour encourager tous nos coureurs ; ensuite, on traversera la route et on se dirigera vers le 22ème pour voir les plus rapides après le passage du semi (il a fallu faire des choix) ; puis on se dirigera au 35ème où le début de l’enfer les attend et où nos encouragements seront plus que nécessaires.
Nous arrivons au 5ème avant les 1ers coureurs ; après le passage des handisports, on voit arriver les kényans comme des fusées ! Moi qui voulais encourager Bekele je n’ai rien vu passer. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Par chance, en mitraillant, j’ai réussi à le prendre en photo.

Le flux de coureurs se densifie au fur et à mesure. En 30 min environ, on voit défiler tous nos coureurs qui sont tous encore souriants ! Profitez-en ; ça ne devrait pas durer :-).
Au 22ème, on croise Aymeric, Christophe, Ludo et Xavier. Tout semble aller pour le mieux. Aymeric est parti beaucoup plus rapidement que prévu ; il a passé le semi en 1h24 battant ainsi le record du club !!!
N’ayant pas le temps d’attendre les autres coureurs, nous nous dirigeons directement au 35ème kilomètre. Arrivés sur place, Aymeric est déjà passé !
Je regarde les temps intermédiaires de nos coureurs sur l’application Schneider Electric pour savoir ou ils en sont par rapport à leurs objectifs. Tout semble aller pour le mieux au 25ème ce qui est plutôt normal… la course commençant réellement au 30ème ; voir au 35ème…
Quelques minutes après, on voit passer Christophe qui semble souffrir. La fin risque d’être longue. Carole nous confie qu’elle le trouve très marquée et paraît plutôt inquiète. Finalement, il s’en sortira plutôt bien.
Ludo suit quelques minutes plus tard, il semble avoir encore du jus mais ses temps montre qu’il a levé le pied ; il ne réalisera probablement pas son objectif 🙁
Marlène est déchaînée. Elle suit nos coureurs sur plusieurs dizaines de mètres en hurlant. S’il existait un prix pour le meilleur supporter, elle le remporterait haut la main !
Xavier R suit ; il souffre joyeusement (avec le sourire comme toujours).
Après le passage de Xavier qui était le dernier du sas 3h15, on décide de remonter vers l’arrivée.
De nombreux coureurs commencent à marcher mais Marlène les remotivent ; ils n’ont pas le choix, ils doivent repartir :-). Beaucoup commencent à avoir des crampes . La chaleur commence à faire souffrir les organismes.
Dans le bois de Boulogne, occupé à regarder les temps intermédiaires de chacun, je rate Franck pour la photo 🙁 puis Hélène.
Nicolas, Xavier, Nathalie, Sandy. Tous me repèrent de loin et prennent la pose pour la photo. Nos encouragements leurs font du bien ; ils retrouvent le sourire !
Nous coupons ensuite vers la ligne d’arrivée pour voir Joëlle, Frédérique et Marc qui n’entendront pas nos encouragements.
Les résultats :
- Morin Aymeric: 2H57’09 (Rookie Of The Year !) RECORD MASCULIN DU CLUB
- Ducrocq Christophe : 3H29’34
- Tillier Ludovic : 3H32’28
- Dubrulle Franck : 3H36’31
- Ryckewaert Xavier : 3H39’25
- Spilmont Nicolas : 3H41’15
- Spilmont Hélène : 3H53’29 RECORD FEMININ DU CLUB
- Williamson Nathalie : 3H55’39
- Fontaine Xavier : 3H59’33
- Baganier Sandy : 4H01’26
- Williamson Thomas : 4H05’58
- Dubrulle Joëlle : 4H36’58
- Hoareau Frédérique : 4H39’32
- Villette Frédéric :4H44’00
- Dubrulle Marc : 4H50’59
Retour à l’hôtel pour une douche bien méritée ; puis direction : la gare du Nord pour prendre notre train où les coureurs échangeront sur leur course en sirotant une bière bien méritée !
Finalement, malgré une légère déception sur le chrono pour certains, tout le monde semble ravi de son week-end !

Le marathon reste le graal du coureur à pied. C’est une aventure qui se vit majoritairement seul. Néanmoins, pour beaucoup d’entre-nous elle n’aurait pas cette saveur unique si elle n’avait pas été portée par le club. Encore une fois la green team est au rendez-vous, toujours plus forte, toujours plus soudée.
Vive le WRC !
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