Hé hé ! Mais qui voilà ? Notre trésorier qui, une fois n’est pas coutume, prend la plume pour nous livrer son marathon. Et les Dieux du Stade savent qu’il n’en n’est pas à son premier. Le moins que l’on puisse dire c’est que bien que son temps (exceptionnel quand même, ne soyons pas plus royaliste que le roi) ne soit peut-être pas à la hauteur de ses attentes, sa préparation a été exemplaire.
D’autant plus que tous les candidats censés l’accompagner ont, pour des raisons variées, déclaré forfait les uns après les autres. Comment trouver la motivation pour continuer ?
C’est là, à mon sens, que réside l’exploit.
Saluons au passage le geste de Martin qui, malgré une condition physique temporairement défaillante et une famille tout juste agrandie, l’a accompagné pendant le week-end. Martin qui a également couru sous le nom de Tillier, Christophe… Yes Martin, you’re a boss !!!
Je vous laisse découvrir le récit de Jef sur son marathon 2014 tout en étant prête à parier que les 2 minutes qui lui manquaient vont se retrouver sur le tapis l’année prochaine…
Comment « raconter » un marathon sans en évoquer la préparation ? Le temps passé à tourner en rond autour d’une piste, de la Liane, parfois à des heures inimaginables (aaah cette séance de 3×20′ à 15km/h courue avant d’aller travailler un vendredi à 5h…), la famille très compréhensive (Coucou, je suis rentré… Je vous laisse j’ai 10x1000m à faire…).
J’en profite pour remercier Martin H (il tient à son anonymat). Nos longues conversations, parfois tard le soir ;-), sur la meilleure façon de préparer un marathon m’ont beaucoup aidé dans la rédaction de mon plan. La préparation, c’est donc 3 mois avec 6 séances par semaine pour un volume hebdomadaire de 90 à 120 km. Une préparation inédite pour moi, avec beaucoup de volume mais sans VMA, qui m’a amené le jour J en grande forme.
Frankfurt ? Oui, un choix inhabituel pour les marathoniens locaux mais un choix judicieux. Ce marathon, label gold (par exemple Nice Cannes obtient un bronze) est idéal. « Roulant » et une ambiance étonnante sur le parcours.
Je dois ajouter que le week-end organisé par le tour operator Hollebecque (ne pas chercher de lien avec Martin H évoqué plus haut) était parfait. Encore merci à lui 🙂
L’objectif ? J’aime le définir en 3 paliers.
1. (pas trop ambitieux) Améliorer mon chrono, 3h05 (Rotterdam 2012)
2. (the real one) Passer sous les 3h
3. Niquer Hollebecque (2:58:07)
La course ? Elle se déroule dans des conditions idéales. Je veux les mêmes pour mon prochain !
Le marathon se vit avec un œil sur sa montre. Mon GPS a perdu la tête dès les premiers mètres et j’ai donc vécu la course à l’ancienne. 4’15 au km donnant 2h59min40, c’est donc en faisant des additions à chaque kilomètre que j’ai occupé mon dimanche matin.
10 » d’avance au km 10, 40 » d’avance au semi (1h29), 1min40 au km 30 et avance maintenue au km 35. 35 km vécus avec beaucoup de plaisir et de facilité et un objectif 3 qui semble jouable ! Malheureusement, le marathon, cette distance mythique qui nous fait tant rêver, peut être impitoyable et je vais sentir un peu plus loin le coup de bambou. Je sens bien que je ne vais pas courir 42km euphorique, mais j’ai de la marge et pense pouvoir assurer les moins de 3 heures. Mais dans le 40ème km c’est l’extinction des feux, l’obligation de m’arrêter au ravito. Je comprends tout de suite que c’en est fini des 3 heures. Je repars et me fais doubler de suite par les ballons 2h59, je termine tranquille mais battu : 3h01. L’arrivée sur tapis rouge dans la « Festhalle » est magnifique mais a un goût amer.
La conclusion ? Positive. Fier de ma prépa et heureux de ma course. J’ai couru à une allure proche de mes limites, je me suis dépassé et ça s’est joué à rien…
JF
